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  • DominiqueC
    DominiqueC

    Rééducation de la conscience des troubles dans le trauma crânien sévère

    Orateur : Cindy Gilles, Céline Sellier - Laboratoire PPI, EA 2646, Université d’Angers, France, Equipe mobile Bel-Air, La Membrolle-sur-Choisille, France

    Bien que la méconnaissance des troubles cognitifs et comportementaux soit reconnue comme un facteur limitant la réinsertion socio-professionnelle des patients souffrant d’un Traumatisme Crânien (TC) sévère (Crepeau & Scherer, 1993), force est de constater que la question de la réhabilitation des troubles de la conscience a fait l’objet d’un nombre limité de travaux (De Hope & Finegan, 1999 ; Ownsworth et al., 2006) et que l’évaluation de l’efficacité thérapeutique et la spécificité de la rééducation sont rarement abordées (Ownsworth & Fleming, 2005).

    Afin d’interroger la question de l’efficacité d’une intervention métacognitive sur les troubles cognitifs, comportementaux et de conscience des troubles observés suite à un TC, 3 patients ont été confrontés à un protocole rééducatif de type « cross-over design » (Seron, 1979), incluant un bilan neuropsychologique et des questionnaires (ISPC, QAA, QAM) proposés en pré- et post- intervention et 3 lignes de bases (début, milieu et fin de la rééducation). Afin de permettre la comparaison des données obtenues aux différentes lignes de base, cinq participants sains ont également été testés.

    Parallèlement, et ce, afin de tester la spécificité de l’intervention métacognitive, une réadaptation sociale, reposant sur les capacités communicatives et d’interaction sociale, a été proposée à 3 autres patients. Contrairement à nos attentes, l’intervention métacognitive n’a pas eu d’influence sur les performances cognitives ni sur les mesures de la conscience intellectuelle (QAA, QAM) au niveau de l’analyse de groupe. Des variabilités ont toutefois été relevées lors de l’analyse des profils individuels. Par ailleurs, l’analyse des performances mesurées lors des différentes lignes de base met en exergue des profils spécifiques chez les patients. Ainsi, contrairement aux participants sains, les patients n’ajustent pas leur comportement métacognitif, relevant de la conscience situationnelle, au cours des lignes de base successives. En revanche, un effet différentiel a été relevé sur les difficultés comportementales, évaluées par l’ISPC, avant et après l’intervention métacognitive.

    L’ensemble de ces résultats plaide en faveur d’une efficacité de l’intervention métacognitive restreinte aux difficultés comportementales des patients. Concernant la question de la spécificité de la rééducation métacognitive, les données obtenues n’ont pas permis d’identifier d’effet différentiel du type d’intervention proposée (métacognitive vs sociale), suggérant dès lors que les bénéfices de la rééducation sont similaires quelle que soit l’intervention proposée. Les résultats de cette étude tendent à souligner la nécessité de repenser l’approche rééducative en considérant l’individu dans son fonctionnement social.

     

    Modifié par DominiqueC

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