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Il n'est pas justifié de dépister la maladie d'Alzheimer ?


DominiqueC

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Pour le Conseil national des généralistes enseignants (CNGE), « en l’absence de traitement curatif, il n’est pas justifié de dépister la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées en population générale, et a fortiori les troubles cognitifs légers ». Le CNGE souligne, notamment, que « les batteries d’examens utilisées en milieu spécialisé pour une évaluation neuropsychologique approfondie sont encore insuffisamment validées, et peuvent conduire à des diagnostics erronés ».

Le CNGE recommande « une approche diagnostique en fonction du bénéfice attendu pour le patient. »

Communiqué de presse - Maladies d’Alzheimer et apparentées : diagnostiquer mais pas dépister

publié le vendredi 30 septembre 2011, par Michèle LIEURADE

Les démences touchent environ 18 % des personnes après 75 ans et 47 % après 90 ans. En France, il y aurait 850 000 personnes atteintes, et 225 000 nouveaux cas par an. Les démences sont des pathologies graves, avec une espérance de vie de l’ordre de cinq ans après le diagnostic et un retentissement important sur l’entourage. Les causes principales chez les patients âgés sont la maladie d’Alzheimer (environ 70 % des cas en France), et les démences vasculaires (10 %) ou mixtes (20 %) [1]. En l’absence de traitement curatif, il n’est pas justifié de dépister la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées en population générale, et a fortiori les « troubles cognitifs légers » [2] [3].

Un dépistage ou un diagnostic trop précoce peut conduire à de nombreux diagnostics faussement positifs et provoquer une angoisse inutile chez les patients et leur entourage. En cas de plaintes cognitives (notamment de troubles de la mémoire) ou fonctionnelles (notamment difficultés à gérer son budget) exprimées par le patient ou son entourage, il peut être légitime pour le médecin généraliste de rechercher un diagnostic présomptif de ces maladies, en sachant que les preuves du bénéfice d’un diagnostic précoce sont assez limitées [4] [5]. Les batteries d’examens utilisées en milieu spécialisé pour une évaluation neuropsychologique approfondie sont encore insuffisamment validées, et peuvent conduire à des diagnostics erronés[4][5]. De plus, les résultats de ces investigations sont insuffisamment transmis au médecin traitant du patient. [6]

Le CNGE ne recommande donc pas le dépistage de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, mais une approche diagnostique en fonction du bénéfice attendu pour le patient.

Source: http://www.cnge.fr/article.php3?id_article=1491

3 Commentaires


Commentaires recommandés

Si par "dépister", ils entendent faire des MMSE à toutes les personnes de plus de 60 ans, sans qu'il y ai de plainte de quoi que ce soit, je ne peux être que très très d'accord avec eux ...

mercii.gif

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Idem que Catherine.

Je les rejoints sur les risques d'un dépistage systématique. Je suis pour un diagnostic précoce quand il est faisable, car, même en l'absence de traitement curatif, il permet la mise en place du réseau d'aide, et offre la possibilité aux personnes qui en ont les ressources psychologique de se préparer et de s'adapter.

Mais un dépistage systématique ne va que dans le sens de la peur galopante de la "sénilité", dans une conception uniquement médicale, de problématiques qui sont beaucoup complexes (avec l'injonction faite aux médecins, "Tenez, on a ce problème, on ne veut pas le voir, résolvez nous ça")

Sur les outils neuropsy, bien que je reconnaisse que la validité pourrait être renforcée, je trouve qu'ils y vont un peu fort. Il serait intéressant de savoir de quoi ils parlent comme outils. Enfin, l'avis des collègue de consultation mémoire serait intéressant.

Enfin, juste une inquiétude, j'espère que le CNGE croit toujours en l'intérêt du diagnostic, précoce qui plus est, même en l'absence de traitement curatif?

Mais j'ai envie de lire qu'ils s'opposent surtout aux diagnostic de MCI et "Pré-MCI" qui se développent et réclament des taitements.

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