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De la psychologie dans les commissariats


DominiqueC

2 410 vues

On nous avait dit qu'il y aurait des psy dans les commissariats... l'état tient toujours ses promesses ! Ardoise (Application de recueil de la documentation opérationnelle et d'informations statistiques sur les enquêtes) est un projet qui vise à centraliser des données sur les personnes impliquées dans une procédure policière.

Quel rapport avec la psychologie me direz-vous ? Et bien, dans ce fichier central, le policier aura la possibilité de sélectionner, à partir d'une série de propositions, "l'état de la personne". Parmi cette série, on trouve "Personne atteinte de troubles psychologiques".

Je ne savais pas que la police formait ses agents au diagnostic des troubles psychologiques ! Qui plus est, après ce diagnostic sauvage, la fiche est accessible par tous les policiers de France (pour quelle durée ?). C'est tout simplement inadmissible. Merci aux psychologues syndiqués au SNP ou membres de la FFPP de faire remonter cette information pour que les psychologues ne restent pas sans voix dans cette affaire !

Il est bien entendu que le reste de la liste n'est pas moins polémique....

Pour information, dans la case "Etat de la personne", on peut trouver :

-homosexuel

-transexuel

-handicapé

-sans domicile fixe

-personne se livrant à la prostitution

-travesti

-relation habituelle avec personne prostituée

- personne atteinte de troubles psychologiques

-usager de stupéfiants

-permanent syndical

6 Commentaires


Commentaires recommandés

audeisolineponcet

Posté(e)

Ca c'est grave... très grave... encore une dérive de plus que nous ne devons pas laisser passer !

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oui.

je suis frappé de voir que des goupes ont déjà investi la question avec utilisation des médias, lettres aux instances concernées etc.. C'est un bel exemple de ce qu'il est possible de faire lorsqu'on est organisé !

J'espere vraiment que la psychologie ne restera pas silencieuse face à cette question. Et il faut rappeler que la psychologie, c'est lui, c'est elle, c'est toi ou encore moi ! bref, c'est nous...

Diffuser l'information est déjà un petit geste en soi !

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C'est d'autant plus grave qu'il y a eu effectivement recrutement de psychologues dans les commissariats (dans le cadre de l'aide aux victimes principalement); j'ai une collègue qui en fait partie, je lui fais part de cette "annonce" et je vous tiendrais au courant de ce dont elle a eu elle comme echos de ceci (après tout elle est au centre même du dispositif!)

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Je reviens donc aux nouvelles, mon amie -psychologue au sein d'un commissariat- est en effet au courant de cette nouvelle procédure, mais depuis peu puisque personne apparement n'a pris la peine de lui en parler!

Je vous rapporte ce qu'elle me dit en substance dans son mail:

"Le logiciel Ardoise est un logiciel grâce auquel les policiers vont rédiger toutes leurs procédures (prises de plainte, procès verbaux d'auditions, etc..). Il permet aussi en tapant un nom de retrouver l'ensemble des informations sur une personne. Et effectivement j’ai appris qu’on pouvait trouver une personne selon la catégorie troubles psy – sachant que ce sont les policiers qui vont les classer dans cette case et en aucun cas un professionnel de santé !! Bref cela pose vraiment question !".

Elle va essayer de se renseigner un peu plus sur la question et je ne manquerais pas de vous tenir au courant!

Pour "l'anecdote" elle me dit que les policiers ne sont pas du tout gênés (dans leur majorité j'entends) par cette procédure puisque dans de nombreuses mains courantes ils déclarent eux mêmes "telle personne ne jouit pas de toutes ses facultés mentales", "telle autre personne est skizofrène" (sic!).. et là encore bien entendu, aucune trace d'un(e) quelconque professionnel(le) "psy"... :-/

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Hallucinant !!! ohmy.gif

"troubles psychologiques", "homosexuels", scandaleux........

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Source le Monde & AFP (22/04/2008 )

Michèle Alliot-Marie a décidé, mardi 22 avril, de suspendre la phase de test du logiciel de police Ardoise jugé discrimatoire par des associations. "La ministre a décidé de suspendre la phase de test d'expérimentation en cours de ce logiciel", a annoncé son cabinet mardi. Elle "a entendu les craintes qui se sont manifestées", ajoute-t-il. La semaine dernière, le Collectif contre l'homophobie avait saisi la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde) et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), jugeant le logiciel litigieux.

Le logiciel Ardoise, destiné à alimenter un futur fichier commun entre la police et la gendarmerie, devait mettre en évidence un certain nombre de données et de profils, classés par rubriques, et destinés, selon ses concepteurs, à "cerner" la victime ou le présumé auteur des faits. Ce sont ces rubriques retenues qui ont suscité un tollé : le policier est invité à cliquer par exemple sur "mineur en fugue", "sans domicile fixe", "personne âgée", "permanent syndical", "membre d'une secte", "transsexuel" ou "homosexuel".

BESOINS OPÉRATIONNELS

Amené à remplacer le fichier STIC qui recense les données de plus de 5 millions de personnes mises en cause dans les procédures judiciaires, Ardoise était en phase de test dans la région lyonnaise, à Ecully.

La ministre de l'intérieur souhaite toutefois prendre en compte les besoins des services de police et de gendarmerie. Elle a entamé "une réflexion, avec l'expertise de la direction centrale de la police judiciaire, pour réétudier ces points et leur éventuelle pertinence réelle avec les besoins des enquêtes", explique-t-on Place Beauvau. Il doit s'agir de "corréler les besoins de la police et de la gendarmerie avec le respect des libertés individuelles", conclut la même source.

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